dimanche 2 juin 2013

Banque d’Israël : 11 000 familles israéliennes sont insolvables


Selon un récent rapport de l’OCDE, Israël a le plus grand taux de pauvreté par comparaison avec tous les États membres de cette organisation : 21 % de sa population en 2012 était sous le seuil de pauvreté, des chiffres en forte augmentation par rapport à ceux de 1995 (13,8 %). Et cela à la différence de l’Espagne et de la Grèce, pays en forte récession, où le taux de pauvreté y est beaucoup plus bas (15,4 % et 14,3 %).

Selon ce même rapport, Israël est en 5e position après le Chili, le Mexique, la Turquie et les États-Unis, en ce qui concerne les écarts de revenus entre riches et pauvres. Chiffres que le ministre des Affaires sociales Méïr Cohen a commentés ainsi : « Il ne fait aucun doute qu’un changement fondamental est nécessaire. La pauvreté est une menace de première importance. »
L’OCDE définit le seuil de pauvreté comme le pourcentage de la population recevant moins de la moitié du revenu national moyen par habitant. Pour sa part, le Pr Chlomo Mor-Yossef, directeur des Assurances nationales, a déclaré que « les coupes budgétaires prévues ajouteront 30 à 40 000 enfants de plus sous le seuil de pauvreté, fixé à environ 4 000 shekels par mois pour un couple ».
Pour le théoricien américain Peter Brucker, la pauvreté fait courir un grave danger à l’économie d’un pays : « Une entreprise dans laquelle les écarts de salaire dépassent un rapport de 1 à 25 voit ses performances diminuer. Plus les inégalités se creusent, et plus une mentalité individualiste et cynique s’installe qui sape le travail collectif et diminue les résultats et la productivité. Il en va de même pour un État. »
D’autres chiffres devraient attirer l’attention les responsables, comme ceux publiés le 16 mai par la Banque d’Israël, selon laquelle 42 000 familles israéliennes sont en retard de paiement de leurs crédits immobiliers : 11 000 familles sont déclarées insolvables, avec un retard de paiement de 18 mois. Ces chiffres sont les plus hauts parmi les pays de l’OCDE, où ils ne concernent que 4 % des familles en Espagne et en Belgique, 1,7 % en France et 0,9 % en Grande-Bretagne.

Source Israel Valley