mardi 11 juin 2013

Le Président d'un des rares alliés d'Israël en Amérique latine arrive à Jérusalem



Juan Manuel Santos Calderon, le plus fidèle, peut etre le seul ami d'Israël en Amérique latine, est en visite à Jérusalem pour renforcer les liens entre les deux pays.
C'est la troisième fois que Juan Manuel Santos Calderon, qui est arrivé dimanche à Jérusalem, est en visite en Israël.

Mais ses deux visites précédentes, il les avait faites en tant que ministre.
Cette fois-ci, c'est bel et bien le président colombien que le président Shimon Peres a accueilli avec tous les honneurs dans sa demeure présidentielle.

Les deux hommes se connaissent bien pour s'être rencontrés à plusieurs reprises dans différentes arènes internationales et en Israël même.
La communauté juive sud-américaine, très importante en Israël, s'était également mobilisée.

Peres a salué dans son homologue colombien "un visiteur important et influent et un être cher, véritable ami d'Israël qui cherche la paix", formulant des vœux pour que cette visite donne "un nouvel élan et renforce les relations existantes entre les deux pays dans les domaines de la sécurité, de la science, de la technologie et de l'agriculture".
La Colombie n'a pas soutenu la candidature palestinienne d'adhésion à l'ONU en novembre 2012 et s'est abstenue de voter.
Cependant la diplomatie colombienne soutient la solution à deux États et Juan Manuel Santos Calderon a déclaré vouloir, au cours de sa visite, travailler avec les deux parties pour tenter de faciliter leur retour à la table des négociations.

Il a également déclaré être venu en tant que représentant de 47 millions de Colombiens qui ont "le plus grand respect et la plus profonde affection pour Israël, un pays qui s'est engagé sur la voie de la stabilité économique par l'innovation".
"Tant Israël que la Colombie ont souffert d'un manque de tolérance", a-t-il rappelé, "et les deux pays ont prouvé qu'ils étaient plus grands que les défis auxquels ils étaient confrontés".

Le président colombien a signé en août dernier un accord avec les FARC, les Forces armées révolutionnaires de Colombie, le plus important des groupes de guérilla rebelles.
En octobre 2012, Juan Manuel Santos Calderon s'était vu décerné le Prix Shalom décerné par le bureau latino-américain du Congrès juif mondial en reconnaissance de son engagement à rechercher la paix pour son pays et dans le monde entier.

La réunion à huis clos qui a suivi, a rassemblé les deux présidents et des représentants des gouvernements des deux pays.
En présentant le ministre israélien de l'Économie Naftali Bennett, Shimon Peres a déclaré à son homologue colombien : "Voici un nouveau ministre et un homme très puissant. Vous devez être prudent.". S'abritant derrière son perpétuel sourire si caractéristique, le leader d' Habayt Hayehudi n'a pas montré s'il s'était senti flatté ou atteint par cette pique, qui a plus à voir avec la politique intérieure israélienne qu'avec la diplomatie.
Les deux présidents ont également parrainé la signature d'un accord créant une zone de libre-échange entre Israël et la Colombie, une coopération entre les services aériens et un mémorandum sur la coopération en matière d'innovation.
Un terme qui, aux dires des deux chefs d'état amusés, est un euphémisme pour parler du commerce des armes et des échanges en termes de stratégie militaire.

Israël est depuis plusieurs années un important fournisseur d'équipements de défense en Colombie et y a également envoyé des "stratèges" pour aider à former les forces militaires colombiennes.

Source Israel Infos