mardi 11 juin 2013

Les Etats Unis mettent enfin la main sur le journal du Maître à penser d’Hitler




Le gouvernement américain a récupéré 400 pages du journal d’Alfred Rosenberg, un confident d’Adolf Hitler, qui a joué un rôle central dans l’extermination de millions de Juifs, au cours de la seconde guerre mondiale. Ses notes sur Hitler ont été citées comme preuve lors du procès de Nuremberg. Son journal complète et en partie contredit, les documentations déjà connues réalisées sur le pillage nazi systématique de l’art juif, biens culturels et religieux dans toute l’Europe.

Hitler, emprisonné en 1923, après le putsch manqué de Munich, désigne Rosenberg pour le remplacer à la tête du parti nazi. Il rend alors visite régulièrement à Hitler en prison et aurait influencé certaines parties de Mein Kampf. Devenu idéologue du parti national-socialiste, il diffuse l’antisémitisme par le biais des Protocoles des Sages de Sion. Il développe ses théories raciales et antichrétiennes dans le Mythe du vingtième siècle (1930). Pour lui, la « race » est le principe déterminant la science, l’art et la culture, au point de considérer le Juif comme issu d’une antirace (Gegenrasse).
Une évaluation préliminaire du gouvernement américain affirme que le journal pourrait offrir un nouvel aperçu des réunions que Rosenberg avait avec Hitler et d’autres hauts dirigeants nazis, dont Heinrich Himmler et Herman Goering. Il comprend également des dispositions sur l’occupation allemande de l’Union soviétique, y compris les plans pour les massacres de Juifs et d’autres européens de l’est.
« La documentation est d’une importance considérable pour l’étude de l’époque nazie, y compris l’histoire de l’Holocauste » selon l’évaluation, préparée de l’United States Holocaust Memorial Museum à Washington. « Une analyse sommaire du contenu indique que le matériau apporte un éclairage nouveau sur un certain nombre de questions importantes relatives à la politique du troisième Reich. Le journal sera une source importante d’informations pour les historiens qui complètent et en partie contredisent, la documentation déjà connue ».
 


Un fonctionnaire du gouvernement américain a souligné que, pour l’instant, il faut être prudent sur tous les commentaires à propos de ce journal car l’analyse en est à son balbutiement.
Cependant, selon l’analyse préliminaire, le journal comprend des détails sur les tensions dans le haut-commandement allemand – en particulier, la crise provoquée par la fuite de Rudolf Hess en Grande-Bretagne en 1941 et le pillage de l’art dans toute l’Europe.
Rosenberg était un idéologue nazi puissant, notamment sur la question raciale. Il a dirigé le ministère des Affaires étrangères du parti Nazi et a édité le journal du troisième Reich.
Rosenberg a également ordonné le pillage nazi systématique de l’art juif, les biens culturels et religieux dans toute l’Europe. L’unité nazie créée pour s’en emparer s’appelait le Force Reichsleiter Rosenberg.
Il a été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et fut l’un des douze hauts fonctionnaires nazis pendus en octobre 1946 a Nuremberg. Son journal, qui a servi de preuve au procès de Nuremberg a disparu juste après le procès. Un procureur de Nuremberg, Robert Kempner, a été longtemps soupçonné par des responsables américains de s’être emparé du journal.
 
 
 
Né en Allemagne, Kempner avait fui vers l’Amérique dans les années 1930 pour échapper aux Nazis, pour y revenir après la guerre. Il est crédité à révéler l’existence de l’Accord de Wannsee, la Conférence de 1942, au cours de laquelle les fonctionnaires nazis s’étaient réunis pour coordonner le génocide contre les Juifs, qualifié de « Solution finale ».
Kempner avait cité quelques extraits du journal intime de Rosenberg dans ses mémoires, mais la majeure partie du journal n’avait jamais refait surface.
Kempner mort en 1993 à l’âge de 93 ans, laisse différents papiers…Pendant près d’une décennie, les ordres juridiques font rage entre ses enfants, son ancien secrétaire, un entrepreneur local de débris et le Musée de l’Holocauste. Les enfants ont finalement accepté de donner des papiers de leur père pour le Musée de l’Holocauste, mais lorsque les fonctionnaires sont arrivés pour les récupérer de sa maison en 1999, ils ont découvert qu’il manquait plusieurs milliers de pages.
Après l’incident de 1999, le FBI a ouvert une enquête criminelle sur les documents manquants. Mais le Musée de l’Holocauste a continué à récupérer plus de 150 000 documents.
Le journal de Rosenberg, cependant, est resté manquant.
Au début de cette année, le Musée de l’Holocauste et un agent de l’Homeland Security Investigation ont essayé de localiser les pages manquantes du journal. Ils ont suivi le journal intime de Richardson, qui vivait près de Buffalo…
Richardson s’est refusé à tout commentaire. « Plus de détails seront annoncés lors de prochaines conférences de presse » a déclaré un fonctionnaire du gouvernement.

Source Lemondejuif.info