mardi 9 juillet 2013

Les déboires du passeport palestinien



Malgré la reconnaissance par les Nations-Unies l'année dernière d'un état nom membre de Palestine,le passeport palestinien délivré par l'Autorité palestinienne ne sert pas à grand chose à ses détenteurs, dont certains le rejettent finalement.

De manière générale, la reconnaissance par l'ONU n'a pas entraîné de grands changements dans la vie quotidienne des Palestiniens.
Néanmoins, certains pays ont pris des mesures pour reconnaître le nouveau statut en ouvrant des ambassades - et d'autres pays, comme le Brésil, ont même changé le nom de leur timbre de visa remplaçant "Territoires palestiniens" par "Palestine".
Le Koweït a récemment ouvert sa première ambassade palestinienne, et il permet aux palestiniens d'entrer sur son territoire en utilisant leurs passeports palestiniens.

Mais c'est loin d'être le cas de tous les pays.
Les Pays-Bas ont ainsi refusé à plusieurs reprises d'accorder un visa à des visiteurs munis du "passeport palestinien".
À ce jour, la Jordanie est le seul pays qui permet aux Palestiniens d'entrer sur son territoire sans visa.
Et bien souvent, les visas pour les Palestiniens sont plus chers.
Un Jordanien paye par exemple 130 dollars pour aller à Dubaï quand un Palestinien devra payer 250, si bien sûr le visa lui est accordé

Tous les Palestiniens résidant dans les zones administrés par l'Autorité palestinienne ont droit à un passeport qui n'a pas d'autre valeur qu'un document de voyage.
Cependant, les Palestiniens vivant à Jérusalem-Est, qu'Israël a annexé en 1967, ne peuvent obtenir ce laissez-passer. Ils se voient remettre un document de voyage délivré par Israël et, s'ils souhaitent voyager dans les pays arabes qui ne reconnaissent pas Israël, il leur suffit de demander un passeport jordanien temporaire.
Il n'empêche que certains pays n'hésitent pas à interdire l'entrée sur leur territoire de Palestiniens, payant ainsi, selon Fadi Abu Saada, journaliste, le soutien du défunt président palestinien Yasser Arafat à l'invasion du Koweït par l'Irak.
D'autres comme les États du Golfe craignent un afflux trop important de Palestiniens pour des raisons de "sécurité".

Par ailleurs, les Palestiniens ne sont pas techniquement admissibles à un visa officiel américain car l'OLP est toujours répertoriée comme une organisation terroriste aux États-Unis.
Néanmoins, une dérogation permet souvent de recevoir des visas.

Ces dérogations ont contribué à alléger les restrictions pesant sur les Palestiniens qui souhaitent se rendre aux États-Unis.
Au ministère des Affaires étrangères palestinien, on constate toutefois des progrès lents mais constants. Les responsables gouvernementaux estiment que davantage de pays commencent à travailler avec eux sur une base officielle et ils espèrent que le processus va aller en s'améliorant.

Source Israel Infos