mercredi 25 décembre 2013

Beersheva : la Ville qui s’Impose Comme la Tel-Aviv de Demain


Pourquoi ce gros plan sur la ville de Beersheva ? L’idée a germé dans le site AshdodCafé lorsqu’il s’est interrogé sur le développement économique d’Ashdod : Pourquoi est il si difficile de trouver un emploi dans notre belle ville ? Quelles sont les actions mises en place par les services concernés pour pallier à cet état de fait ? Pourquoi les commerces ouvrent et ferment aussi rapidement ? Pourquoi Ashdod est elle considérée comme une ville dortoir, avec une grande partie de sa population qui se déplace tous les jours pour aller travailler ailleurs ? Lorsqu’on en parle avec des acteurs économiques, il semble qu’il règne dans la ville un certain immobilisme malgré la volonté de notre maire de vouloir tout faire pour apporter de l’emploi, et ce, déjà lors de son précédent mandat ? Une enquête menée par Muriel Nabet auprès de la municipalité de Beer Sheva apporte une explication à ce phénomène...interview...


David Ben Gourion, premier Chef d’Etat d’Israël a tenu des propos prophétiques lorsqu’il a déclaré que « Le futur d’Israël se trouve dans le Néguev ».
Depuis l’élection de Roubik Danilowitz, en novembre 2008, comme maire de Beersheva, il faut se rendre à l’évidence, Beersheva connait une véritable métamorphose. Cette ville de 210.000 âmes est la 6ème du pays. Sa superficie fait deux fois et demi celle d’Ashdod et elle est, en fait, une métropole qui dessert 600.000 habitants résidant dans un rayon qui s’étend de Nétivoth au nord, à Dimona au sud.
Capitale administrative de toute la région sud, elle est également le point de passage obligé pour tous les citoyens habitant d’Eilat à Ashdod qui doivent se rendre au Bureau de recrutement de l’armée ou au Tribunal de Grande Instance, tous deux situés à Beersheva.
Forte d’une université de renommée internationale et d’une école d’ingénieurs, 35.000 étudiants provenant d’autres villes du pays, où ils sont toujours domiciliés, vivent en réalité à Beersheva et apportent un dynamisme qui attire vers cette ville toujours plus de jeunes.
Mais le point fort de Beersheva aujourd’hui est son potentiel en matière d’emploi. Depuis son élection, Roubik Danilowitz n’a eu de cesse que d’œuvrer pour la création d’un parc High-tech et celui-ci a été officiellement inauguré en septembre dernier par le premier ministre, M. Benyamin Natanyahou. Ce parc d’une surface de 35 hectares (!) a ouvert son premier bâtiment qui compte 20.000 m². Ce complexe est le fruit d’un financement commun de la société Gav-Yam Néguev, de la municipalité de Beersheva et de l’Université Ben Gourion.
Ce parc situé à proximité de la gare qui se trouve au nord de Beersheva, accueille dès à présent des sociétés high-tech comme Ness technologies, Deutsche Telecom (cybernétique), EMC (R&D), GVP (cybernétique) dont la maison mère se trouve à Jérusalem, Incubit (filiale d’Elbit), DB motion. Les sociétés françaises font également partie de cette perle de haute technologie puisque la société Gefen Dekel Technologies, présente à Béershéva depuis sa création, y a inauguré ses nouveaux bureaux.
Ces sociétés bénéficient de subventions élevées de l’Etat qui veut faire de Beersheva la capitale cybernétique d’Israël et tous les moyens sont mis en œuvre pour y parvenir : l’ensemble du département des services de Renseignement de l’armée (Modiin) ainsi que celui du traitement des données (Tikchouv) vont être transférés dès 2015 à côté de ce parc, soit des milliers de nouveaux habitants de haut niveau.
Par ailleurs, l’Université Ben Gourion est la seule du pays a proposer désormais une maîtrise en cybernétique. Le but est de garantir à tout prix des salaires élevés sur place, à Beersheva, pour permettre aux étudiants de rester dans la région.
Cette démarche est d’ailleurs particulièrement bien pensée puisque la municipalité se charge de repérer les futurs cerveaux, dès le lycée, où une filière cybernétique a été créée puis, ensuite, de maintenir sur place ces lycéens devenus entre temps de jeunes recrues au sein de l’armée dans le complexe, où se trouveront les départements des Renseignements et des communications et, enfin, à l’issue de leur service militaire, de leur proposer un emploi bien rémunéré dans le parc High Tech.
C’est vraiment ce qui s’appelle accompagner la future élite depuis les bancs de l’école jusqu’à son installation dans des conditions privilégiées au cœur même de cette métropole… Un hôtel de haut-standing doit également ouvrir ses portes au sein de ce parc High Tech.
Par ailleurs, une zone industrielle qui s’étend sur 500 hectares, Emek Sarah, a déjà suscité l’intérêt de plus de 35 entrepreneurs à ce jour. Il faut rappeler, qu’à lui seul, l’hôpital de Beershéva, Soroka, compte parmi les plus grands professeurs du pays et fait régulièrement la « une » des médias israéliens pour ses exploits dans différents domaines, que ce soit en chirurgie plastique, notamment les greffes, ou pour son service de pneumologie.
Rien d’étonnant dans ces conditions que Beersheva attire de plus en plus de jeunes couples très qualifiés qui souhaitent profiter de salaires élevés tout en ayant la possibilité de pouvoir acquérir un logement neuf, avec de très belles prestations à des prix raisonnables bien moins élevés que ceux du centre du pays. Par exemple, un appartement neuf de 4 pièces dans un quartier résidentiel de la ville comme Ramoth, avec une très belle surface de 140 m2 net, se vend aujourd’hui à 1 million de shékels dans une ville où l’emploi est en plein essor, contrairement à d’autres villes du sud du pays.
Il ne fait aucun doute que, comme le dit si bien le nouveau slogan de la mairie, Beersheva s’impose vraiment désormais comme « la ville des opportunités » !

Source Ashdod cafe