dimanche 17 décembre 2017

« La promesse de l’aube », une fresque épique et romanesque


l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. » Dans ce livre paru en 1960, Romain Gary, retrace son enfance et son adolescence, de Vilnius en Lituanie à Nice en passant par la Pologne, aux côtés de sa mère, une émigrée russe de confession juive, puis son engagement dans les Forces françaises libres pendant la Seconde guerre mondiale......Détails.......


« Ce livre est d’inspiration autobiographique, mais ce n’est pas une autobiographie », disait son auteur, qui s’est suicidé en 1980.
En s’attaquant à ce classique de la littérature française, le réalisateur Éric Barbier (Le dernier diamant, Le serpent) a voulu « respecter le sujet central, ce lien indéfectible entre cet enfant et sa mère et la promesse mutuelle qu’ils se font : elle lui promet de toujours être là et il lui promet de devenir célèbre », explique-t-il.
Il en a tiré une grande fresque romanesque, avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Niney en tête d’affiche.
En relisant l’ouvrage, le cinéaste a aussi été fasciné par « le désir de cet enfant de venger tout ce que sa mère, célibataire et juive, a subi comme humiliation, difficultés dans la vie, comme douleur. Le rapport d’un enfant à sa mère est un sujet universel. »
« Je n’avais jamais été bouleversée par un scénario comme ça », admet Charlotte Gainsbourg, qui ne connaissait pas le roman. « J’ai ensuite compris que c’est le livre qui est si fort. » L’actrice, très convaincante, interprète la mère, Nina Kacew, une femme fantasque, entière, folle amoureuse de la France et de son fils.
La promesse de l’aube suit Romain Gary, qui s’appelle alors Kacew, et sa mère durant une vingtaine d’années. « C’est un roman foisonnant, avec des situations passionnantes et beaucoup d’humour », salue Éric Barbier. Le cinéaste s’est voulu fidèle à l’esprit du roman, même s’il a dû faire l’impasse sur de nombreux épisodes et passe parfois rapidement sur d’autres.
Romain enfant et jeune adolescent sont joués par Pawel Puchalski et Nemo Schiffman.
Pour l’âge adulte, Éric Barbier a pensé à Pierre Niney. Ce dernier a été séduit par le côté « très romanesque, très épique » de l’histoire. « Comme dans une tragédie, sa mère a déjà écrit son destin », relève le comédien.
Elle le rêvait en héros de guerre, écrivain, ambassadeur. Romain Gary a été tout cela, sous son propre nom ou en écrivant sous divers pseudonymes dont Émile Ajar et a remporté deux fois le prix Goncourt.

Extraits du livre

Le réalisateur voulait « un film d’aventure » et a « tourné dans cinq pays », la Hongrie, l’Italie, la France, l’Italie et le Maroc.
Le producteur Éric Jehelmann souhaitait depuis longtemps adapter le livre à l’écran, ce qu’il a fait quand les droits du livre ont été disponibles. Plusieurs projets étaient en lice et Diego Gary, le fils de Romain Gary et de l’actrice Jean Seberg « a choisi notre projet », raconte Éric Barbier.
Le cinéaste a modifié le début de l’intrigue, ouvrant sur Romain Gary au Mexique, malade, en compagnie de sa première femme Lesley Blanch, qui tombe sur le manuscrit de La promesse de l’aube qu’il est en train d’écrire et dont elle entame la lecture.
À partir de là, tout au long du film, la voix off de Pierre Niney accompagne le déroulement du récit. « Il fallait que le spectateur, même s’il ne connaît pas Romain Gary, comprenne que le texte lu par Pierre sont des extraits du livre », conclut Éric Barbier.

La promesse de l’aube, d’Éric Barbier, avec Charlotte Gainsbourg et Pierre Niney. Sortie le mercredi 20 décembre.



Source Paris Normandie et Koide9enisrael
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