mardi 20 février 2018

Le Tour d'Italie boudé par les favoris ?


Le maillot rose ne fait-il plus rêver ? Ou le départ depuis Israël, point névralgique des tensions au Moyen-Orient, en rebute plus d'un ? Quelle que soit la raison, il ne devrait pas y avoir foule de favoris au départ du 101e Tour d'Italie, le 4 mai prochain à Jérusalem......Détails......


Si Fabio Aru, passé d'Astana à UAE cet hiver, a confirmé ce lundi sa participation - il aurait été inimaginable pour les Italiens qu'un grimpeur de sa trempe, avec le maillot de champion national sur le dos, ne soit pas au départ - il va sans doute se sentir un peu seul dès lors que la route s'élèvera.
Depuis plusieurs saisons, le Giro ne soutient plus la comparaison avec le Tour de France, qui aimante les ambitions des principales formations du peloton.
Quintana (2e en 2017), Bardet, Nibali (3e), Uran, Landa... tous n'ont d'yeux que pour la Grande Boucle en 2018.
Idem pour la plupart des autres membres du top 10 de l'édition précédente : Zakarin (Katusha), Mollema (Trek), Jungels (Quick Step) ou encore Adam Yates (Orica) veulent briller sur les routes de l'Hexagone malgré la concentration de cadors.
Et on les imagine mal bousculer leur calendrier maintenant, eux qui ont calqué leur préparation sur le grand rendez-vous estival. A moins que Landa, voué à jouer les équipiers de luxe de Quintana chez la Movistar en juillet, ne décide de se rabattre sur le Giro pour jouer sa carte personnelle.
Au final, le seul parmi les candidats à la victoire finale qui veut tenter le doublé n'est autre que... Chris Froome, empêtré dans son affaire de contrôle antidopage anormal lors de la dernière Vuelta.

Votre avocate en Israël... 

Le champion britannique, pour l'instant, ne compte pas modifier d'un iota son calendrier : le Giro d'abord, puis le Tour, et tant pis sa présence irrite d'autres coureurs.
L'enquête est en cours et rien ne dit qu'elle ne livrera pas son épilogue avant le départ de Jérusalem. Mais même avec la présence du quadruple vainqueur du Tour de France, la quantité de favoris s'annonce très maigre sur les routes d'Israël et d'Italie.
Froome, si sa participation n'est pas remise en cause, et Aru tenteront de mettre à mal le tenant du titre, Tom Dumoulin (Sunweb), qui n'a pas fait de mystère sur son ambition : réaliser la passe de deux, ce qu'aucun coureur n'a réussi depuis... Miguel Indurain en 1992 et 1993.
Depuis, une demi-douzaine de coureurs a bien remporté deux fois le Giro (Gotti, Savoldelli, Simoni, Basso, Nibali) mais jamais consécutivement.
Derrière ce trio, plusieurs outsiders chercheront à tirer leur épingle du jeu. Parmi eux, Thibault Pinot, qui a échoué au pied du podium pour sa première participation en mai dernier, a une belle carte à jouer.
Mais son équipe, la FDJ, compte sur lui pour briller sur le Tour six semaines plus tard et le raté de 2017 - malade, le Franc-Comtois a abandonné lors de la 17e étape - ne le laissera sans doute pas griller toutes ses cartouches en Italie.
Pinot, lui, voit les choses d'une autre manière : "Je voulais me donner une nouvelle chance pour pouvoir terminer une fois sur le podium (du Giro, ndlr). C'est pour cela que j'ai insisté pour y retourner cette année. Je sais que le pari est encore risqué car ça n'a pas marché l'an passé.
Mais je suis quelqu'un d'obstiné et qui pense qu'avec quelques modifications dans la préparation de ces objectifs, ça peut le faire."
Ambitieux, le Français devra composer avec la concurrence d'autres coureurs abonnés aux places d'honneur.
On pense au Colombien Esteban Chaves, fulgurant en 2016 (podiums au Giro et à la Vuelta) et transparent en 2017 ou à son compatriote Miguel Angel Lopez (Astana), 8e du dernier Tour d'Espagne.

Source Dernières nouvelles d'Alsace
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